Ça faisait un moment que Pi-Top m’avait fait parvenir ce PC, mais avec la sortie du livre je n’avais pas eu trop le temps de m’en occuper.
C’est maintenant chose faite. Après vous avoir présenté le portable Pi-TOp à base de Raspberry Pi, voici Pi-TopCeed le PC de bureau à base de Raspberry Pi.
Il est distribué en France par Kubii et son montage, par rapport à celui du portable, est d’une facilité déconcertante.
Au sommaire :
Pi-TopCeed un ordinateur de bureau avec un Raspberry Pi
Le colis
Je n’ai pas fait de photo du colis en lui-même mais il était impressionnant, avec plusieurs couches de plastique à bulles et une surcouche d’adhésif costaud. De ce côté là rien à dire. Une fois le cocon délicatement enlevé, voilà ce que j’ai trouvé :
A l’intérieur du carton
On ne se rend pas compte sur l’image mais le carton mesure 36 x 36 x 7 cm. Il est extrêmement rigide et protège bien le contenu. On fait glisser l’extérieur qui n’est qu’un bandeau, pour accéder au carton proprement dit. L’intérieur du couvercle est garni d’une couche de mousse destinée à amortir les chocs et à protéger l’écran. Ça semble efficace 🙂 . Le couvercle se soulève facilement et…
On accède directement au Pi-TopCeed. La partie haute est un écran de 14 pouces de diagonale (allez je vous aide 14 x 2,5 = 35 cm) et la partie basse est la cache qui protège la « carte mère ».
La carte verte comporte une partie détachable (à droite) qui est un aide mémoire pour de GPIO, à insérer sur le GPIO en fonction du type de Pi-Top que vous avez commandé.
Allez je sors le joujou de sa boîte…
Béquille orientable
L’arrière de Pi-Top comporte un pied métallique orientable (et costaud) qui va permettre de stabiliser l’ordinateur et de lui donner l’inclinaison souhaitée.
Manuel d’instructions
On trouve à l’intérieur de la boîte la notice de montage (Instruction Manual) en anglais… mais les dessins parlent d’eux mêmes. Une fois déplié le manuel occupe de la place 🙂 Les plus observateurs auront remarqué que le photographe apparait en reflet sur l’écran 😉
Alimentation
A l’intérieur du paquet, bien protégée par une coque en papier pressé (ça ressemble au carton de boîte d’œuf mais en blanc) on découvre l’alimentation dotée d’une prise au format français (ouf 🙂 ). Il y a aussi la carte SD et les pieds du Raspberry Pi mais on va y revenir.
L’alimentation made in China (vous aviez deviné) sort sur une fiche jack. Elle est équipée d’un câble souple mais de bon diamètre (4 mm).
L’alimentation convient pour un secteur entre 100 et 240v, avec une fréquence de 50 à 60Hz. Autant dire qu’elle est universelle et que la seule modification à faire pour l’adapter est de changer la prise 🙂
A sa sortie vous trouvez une tension de 18 volts et elle peut délivrer 1A. Ce qui fait 18 watts qui vont être adaptés au Raspberry Pi qui est alimenté en 5V.
Carte SD et pieds aimantés
Déjà aperçu plus haut, la carte micro SD avec le système Pi-Top enregistré dessus. Je vous conseille avant toute utilisation d’en faire une copie sur votre disque dur (okazou). Utilisez win32DiskImager sous Windows ou dd sous Linux. La carte est livrée avec un adaptateur au format SD qui sera pratique si voulez créer une carte sur un ordinateur portable muni d’un slot SD uniquement.
Autour de la carte ce sont les pieds qui vont fixer le Raspberry Pi au boîtier. Pas de vis ni d’entretoise, juste un pied muni d’une pointe qui va se clipser dans le trou de fixation du Raspberry Pi. Pour se clipser, ça se clipse. Il faut appuyer vraiment fort. J’ai même eu un peu la trouille de détériorer le circuit imprimé tellement j’ai dû appuyer. Bin oui je n’aime pas brusquer ces petites choses, j’ai toujours peur d’abîmer quelque chose avec mes grosses mains pleines de doigts 😉
Montage des pieds sur le Raspberry Pi 3
Pour équiper mon Pi-TopCeed j’ai choisi un Raspberry Pi 3… Tant qu’à faire !
Introduisez la pointe d’un pied dans un trou de fixation du Raspberry Pi. Il va falloir forcer un peu pour que ça rentre et que ça se clipse !
Le pied est muni d’un aimant puissant qui va servir à maintenir (très fermement) le Raspberry Pi sur les barres de fixation.
J’avoue qu’au départ j’étais un peu dubitatif devant ce moyen de fixation. Mais après quelques jours d’utilisation rien à signaler, le Raspberry Pi est bien maintenu par ses pieds aimantés. Les aimants ont fait d’énormes progrès (enfin… ceux qui fabriquent les aimants) et ils assurent cette fonction sans problème malgré leur taille réduite.
Mettez le Raspberry Pi en place. Attention les deux pieds situés vers les prise USB et Ethernet devront être fixés sur les carrés métalliques isolés (on en voit un ci-dessus à droite de la prise HDMI), alors que les pieds situés côté port DSI (celui qui est vers nous sur la photo ci-dessous) seront collés sur la barre métallique.
Pendant que vous y êtes, vous pouvez brancher la prise HDMI qui emmène l’image vers la carte de gestion de l’écran.
Alors que sur la version ordinateur portable de Pi-Top j’avais trouvé que le Raspberry Pi était trop en retrait par rapport aux trous du boîtier (à cause du câble GPIO trop court), ici l’adaptation est parfaite et les prises USB et Ethernet sont parfaitement accessibles par l’extérieur.
du coup j’en ai profité pour connecter la clé Unifying que j’utilise avec clavier et souris sans fil.
Et le GPIO ?
A gauche de Pi-TopCeed, on trouve la carte de « service ». Elle comporte l’alimentation à découpage chargée d’alimenter le Raspberry Pi et d’attaquer l’écran LCD à partir des signaux HDMI. On voit aussi un connecteur à droite de la carte (celui qui a un paquet de fils noirs).
Là… Vous le voyez mieux ? sous la carte il y a un connecteur femelle (le même que sur le Pi-Top portable) qui pourra recevoir la carte d’extension prototype et/ou les haut-parleurs. On en reparle plus loin…
Côté Raspberry Pi vous pouvez maintenant raccorder le connecteur GPIO. Faites bien attention de ne pas le décaler, ce qui pourrait être fatal 🙁
Protection d’écran
Vous pouvez maintenant détacher le film de protection de l’écran.
Go, go, go !
Cette fois on va mettre sous tension.
Repérez déjà le bouton A/M. Ne cherchez pas un quelconque bouton poussoir qui dépasserait du châssis. Ici le bouton est simplement découpé dans le plastique de la coque (pas bête). Du coup quand on appuie sur le cercle, il s’enfonce et…
Dans les coulisses le bouton vient appuyer sur un interrupteur (bouton poussoir). La carte est faite de telle façon que lors d’un appui sur le bouton, elle démarre et alimente le Raspberry Pi.
Ceci étant vu regardons du côté de l’alimentation.
Connecter l’alimentation
L’alimentation est accessible par un trou situé entre le bouton A/M et le pied orientable.
Insérez le connecteur de l’alimentation fournie. Branchez la prise secteur. Une lueur bleue (un peu forte à mon goût) envahit la pièce. Le Pi-TopCeed est sous tension.
Appuyez sur le bouton A/M un instant.
La LED située derrière le bouton A/M s’allume (ci-dessus)
et la carte alimente le Raspberry Pi
Une suite d’écrans vous permet de configurer Pi-TopCeed…
Bon, alors je prends lequel ? oups
Config du WiFi… pas de souci (pensez quand même qu’on est en QWERTY 😀 )
Belle qualité d’écran bien visible. Vu le temps de merde novembre qu’on a, je n’ai pas testé en plein soleil 😀 mais ça a l’air lumineux et de bonne qualité.
Dans l’OS Pi-Top un certain nombre de choses sont programmées.
Avec cet OS la carte alim est gérée de façon intelligente : Vous appuyez ça alimente le RasPi. Vous faites SHUTDOWN sur le RasPi la carte va couper l’alimentation. Vous maintenez le bouton appuyé plusieurs secondes, l’alimentation est coupée « sauvagement ».
Pour ma part, ce n’est pas que je n’aime pas l’OS Pi-Top mais je préfère installer une version de Raspbian. J’espère donc pouvoir ajouter ces options dans une Raspbian normale. J’ai trouvé quelques solutions en ligne mais… « ça marche pas » 🙂
Je continue les tests et je ferai un article lorsque tout sera opérationnel.
Une fois la plaque de protection remontée, on obtient un PC tout à fait digne de figurer sur un bureau de geek (ou pas geek d’ailleurs).
La luminosité de l’écran est réglable avec Pi-Top OS.
Les accessoires
La carte prototype
Pi-top propose des accessoires pour sa gamme d’ordinateurs à base de Raspberry Pi. La carte prototype se branche sur le connecteur situé sous la carte de « service » sur laquelle arrive… le GPIO via les câble connecté entre le GPIO du Raspberry Pi et la carte de « service ».
Les ports GPIO sont présents sur des pastilles à souder. Vous pourrez donc développer les interfaces dont vous avez besoin. Un connecteur classique vous permettra de brancher des cartes HAT pour les tests.
On retrouve un connecteur femelle à droite de la carte, qui peut ainsi se « chainer » avec d’autres modules.
Les haut-parleurs
Pour regarder des vidéos, il manque juste un truc, les haut-parleurs. Lors de l’article sur le Pi-Top portable, j’avais posé la question à Pi-Top qui m’avait dit préparer des haut-parleurs de qualité pour leurs produits.
C’est chose faite avec ce haut-parleur qui vient se connecter sur le port d’extension de la carte de service. Il comporte lui aussi une prise femelle permettant de relier un autre module (autre haut-parleur pour la stéréo, carte prototype…) à sa droite.
Comment ça marche ?
Le haut-parleur utilise le son numérique du HDMI, qui est fourni sur la broche SPDIF de la carte de « service ».
A l’intérieur du boîtier du haut-parleur, il y a un excellent récepteur audio DIR9001, qui convertit le signal numérique, puis un amplificateur classe D TAS2505 amplifie le signal. Cet amplificateur dispose d’un réglage de volume via le bus I2C du Raspberry Pi.
Un logiciel doit être installé sur le Raspberry Pi pour acheminer le son vers le canal HDMI et pour envoyer la configuration et gérer le volume.
Les broches I2C du connecteur 40 broches du GPIO du Raspberry Pi doivent être connectées aux broches de la carte de service, soit en utilisant le câble à 40 broches ou en ne câblant que le nécessaires avec des fils de liaison.
Vidéo
Conclusion
J’avais beaucoup apprécié la version portable de Pi-Top
Cette version équipée d’une batterie offre une autonomie intéressante avec un Pi3, uniquement sur la batterie.
Ave le Pi-TopCeed c’est une machine de bureau que Pi-Top propose. Vous le trouverez à 159.90 euros chez Kubii. si vous ajoutez un Raspberry Pi 3 ça vous fait une machine à 200 euros, pratique parce que monobloc et facilement transportable
Le Pi-TopCeed existe en gris et en vert. Mon goût des couleurs fluos m’a fait choisir le vert pour mes deux Pi-Top 🙂
L’écran anti-reflets de 14 pouces a une résolution de 1366×768 et consomme seulement 2,6W.
Lorsque j’aurai reçu les haut-parleurs et la carte proto, j’aurai aussi certainement avancé sur l’adaptation des fonctions de Pi-Top OS sur Raspbian… ça fera l’objet d’un autre article 😉
Je laisse la parole finale à Eben UPTON :
« J’aimerais voir un Pi-Top Ceed dans toutes les classes »
Super intéressant comme produit ! Dans la partie GPIO il y a une coquille sur la carte de service qui sert « d’attaque » 😉
En revanche je comprends pas le choix du vert, tu aurais pu me consulter vu que tu vas me l’offrir…
Ah on me dit que j’ai un mois d’avance…
Tant pis pour moi :'(
merci c’est corrigé
bin… comme je suis daltonien, je vois le gris… en vert 😀
alors entre vert foncé et vert clair…. j’ai opté pour vert clair ça pète plus pour les démos 🙂
au cas où, je préviens le Père Noël ?
cordialement
François
Ça devait être l’enfer les écrans « vert et noir » et ceux en noir et blanc !
Oui oui préviens le père Noël et si tu veux lui donner mon adresse tu as mon mail…
Ça doit être mes premiers messages et pourtant je lis depuis longtemps (à tel point que Google now me prévient à chaque nouvel article). J’en profite donc pour te dire que j’aime beaucoup le site et le ton utilisé !
Bonne continuitude !
et les écrans ambre hmmmm
merci et bonne soirée
cordialement
François
Salut,
Pour le mien avec un PI3 et Jessie (y compris la dernière avec Pixel ) j’ai suivi les instructions là : https://github.com/rricharz/pi-top-install
Un « shutdown » coupe bien l’alimentation,
le réglage du rétro éclairage et le PiTop Speaker (j’en ai qu’un seul) fonctionnent bien
Je n’ai pas fait plus joujou avec pour l’instant… donc je ne peux donc pas dire plus que l’ensemble fonctionne très bien…
Bye…
Merci
C est encourageant
Cordialement
Bonjour,
Quelle est la plus-value de ce système vis à vis d’une installation plus standard d’un Rasperry Pi sur un écran indépendant ?
Franchement, c’est terriblement laid comme truc. Qui voudrait de ça comme PC de bureau ?
Si encore ils avait placé le raspberry derrière l’écran, mais là, en-dessous ça ressemble vraiment à rien.
Bonjour Popol
Franchement… le laid et le beau c’est juste subjectif 🙂
Après, s’il faut rapidement déployer une salle équipée de Raspberry Pi c’est vraiment pratique et les utilisateurs ne semblent pas perturbés par le Pi-TopCeed
Il existe une version grise plus « classique » mais j’avoue que le vert pétant me plait bien ! comme quoi le laid et le beau…
Le fait de placer le RasPi sous l’écran permet d’accéder facilement à une carte d’extension ou une carte proto
https://www.framboise314.fr/wp-content/uploads/2016/11/courthezon_06.jpg
Le Pi-Top a été adopté par de nombreuses assoc. pour sa facilité d’installation et d’utilisation
cordialement
François
Bonjour,
Je regrette juste le prix un peu élevé pour du Raspberry Pi. J’adore ce produit, mais l’ensemble fait que entre un RPi 3 à 200 € pour être utilisable et un PC Portable à 300 € nettement plus puissant, je ne peut pas convaincre honnêtement mais paires.
Toutefois, je reste un adepte du RPi. Je développe en ce moment un service de pilotage à distance en partant du projet XiPi et Snap mais je veux y ajouter un compilateur de code Snap pour permettre aux élèves après un test en live avec Snap, de produire un code directement exécutable sur le RPi en toute autonomie afin de boucler le processus de prototypage ( 1:Imagination d’une solution, 2:Prototypage pour tester son idée et 3:Lancement à l’échelle 1:1 pour valider le produit). Il en va de même pour le codage.
Ce produit m’aurai vraiment intéressé si j’eus été seul dans mes salles, mais il y a d’autres usage et donc… Il faut hélas que je me contente de mes 2 RPi pilotés à distance. Snif… Quand je serais un peu plus riche qui sait….
Bonjour
merci pour ce retour
et bravo pour le projet !
Je suis d’accord que pour 300€ on peut avoir un PC portable mais il n’aura pas les mêmes usages… à moins d’en trouver un avec des GPIO ? 😀
pour le Pi-Top… trouver des sponsors ?
cordialement
François
j’aurais acheter directe si il y avais eu un écran tactile car ça c’est vraiment dommage il me semble très simple d’ajouter une batterie Li et un petit switch hdmi pour le mettre sur un écran 27″ par ex mais la sans écran tactile obliger de ce trimbaler un clavier c’est vraiment dommage
Bonjour,
Merci pour cet article. Je cherche à intéresser mon fils de 12 ans à l’informatique et au développement. Avec l’adolescence qui arrive, et le collège, je voudrais qu’il puisse apprendre de lui-même, et développer sa curiosité. Ayant déjà installé un OS moi-même sur un Raspberry PI, je me suis demandé si c’était une solution pour lui. En même temps, n’est-ce pas trop compliqué de le plonger direct dans du Linux ? Ne va -t-il par préférer faire comme tous les ados, choisir un pc portable windows pour aller sur facebook et faire des jeux en ligne ? Qu’en pensez-vous, Pi-Top, ou une autre install maison sur RPI, ou un PC portable classique, que conseilleriez-vous à cet âge ?
Merci 🙂
Bonjour
par expérience c’est un très bon outils d’apprentissage pour les ados de cet age
il faut qu il soit accompagné, sinon vous imaginez bien qu’une tablette sous android est plus rapide à prendre en main qu’un Raspberry Pi 😀
après, Linux et en particulier Debian qui fonctionne sur RasPi sous le nom de Raspbian est la distribution la plus universellement connue, elle fonctionne même sur les ordinateurs de la Station Spatiale Internationale. Tout dépend comment vous présentez la chose et comment il a envie de s’investir.
Pour le reste Pi Top est cher si c’est juste pour débuter et tester si ça plait
un raspi un boitier une alim et un vieux clavier/souris suffisent pour s’amuser
il peut programmer en Scratch pour découvrir la programmation, Minecraft est dispo sur le RasPi et programmable en Python….
le Raspi n’a rien a voir avec les ordis Windows ou tablettes
l’idée n’est pas de s’en servir pour s’en servir mais d’apprendre l’informatique (la vraie) à un cout abordable
tenez moi au courant
cordialement
François
Bonjour,
Pour ceux qui voudraient faire l’équivalent DIY, en recyclant une dalle LCD de portable, j’ai crée un fichier sous OpenScad qui génère un plan dxf pour réaliser un boitier
je l’ai publié ici : https://www.thingiverse.com/thing:2359115
cordialement
Laurent