Les salons sont souvent l’occasion de rencontrer des makers et d’échanger sur les réalisations ou les projets. on y rencontre aussi des « pointures » qui travaillent autour de préoccupations qui concernent de nombreux makers. Inria a des centres « partout en France », à Vitré il y avait des personnes affiliées au centre de Rennes. Certaines réalisations présentées sur le stand sont faites avec Nancy (collaboration Rennes – Nancy pour les projets Ofast3D et DORNELL). Inria s’est vu confier la stratégie nationale pour l’intelligence artificielle (SNIA) de la France, lancée en 2018 avec l’objectif de positionner le pays parmi les leaders mondiaux du domaine.
Au sommaire :
Inria sur Tech’Inn Vitré
A Tech’INN Vitré il y avait par exemple Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique). Cet établissement a pour missions d’entreprendre des recherches fondamentales et appliquées, de réaliser des développements technologiques et des systèmes expérimentaux, d’organiser des échanges scientifiques internationaux, d’assurer le transfert et la diffusion des connaissances et du savoir-faire, de contribuer à la normalisation et à la standardisation.
L’amélioration de l’impression 3D
Sur le stand Inria, j’ai pu discuter avec Damien Hardy de l’Université de Rennes. Ses recherches portent sur la compilation et les analyses statiques appliquées à la sécurité, la fiabilité, les systèmes embarqués en temps réel et, plus récemment, l’impression 3D. C’est surtout de ce volet que nous avons échangé.
Le projet Ofast 3D
A droite l’impression optimisée permet de gagner du temps lors de l’impression, à qualité égale : C’est le projet Ofast 3D dont l’objectif est d’augmenter la capacité de production de l’impression 3D par dépôt de matière fondue (dépôt de fil fondu (DFF) ou Fused deposition modeling (FDM) ou encore Fused Filament Fabrication (FFF)), sans nécessiter de modification des infrastructures de production existantes. Ofast3D vise à réduire le temps d’impression sans impacter la qualité d’impression en optimisant le code interprété par les imprimantes 3D lors de sa génération en prenant en compte la géométrie des modèles 3D. Ofast3D est complémentaire des méthodes visant soit à améliorer les imprimantes, soit à optimiser les modèles 3D.
Cela se traduit par exemple par le développement de GATO3D, une bibliothèque d’analyse, de transformation et d’optimisation du G-Code. Différents trancheurs (slicers) Ultimaker Cura, IceSL, IdeaMaker, PrusaSlicer et Simplify3D sont mis à l’épreuve et GATO3D se charge d’optimiser les déplacements de la tête d’impression pour réduire les déplacements dans le vide.
Vous en apprendrez plus en lisant ce document en français.
Le stand présentait des objets dont l’impression avait été optimisée, avec cependant une très bonne qualité. On les voit en arrière plan ci-dessus. Mon préféré était ce lapin d’une extrême finesse (1 ou 2 couches ?) qui présente d’un côté un QR Code parfaitement visible.
De l’autre côté on a cet effet de relief donné par l’impression : les chemins d’impression sont orientés de sorte à former le motif souhaité en jouant sur la réfraction naturelle de ce filament très brillant ! Rien à voir avec nos trancheurs classiques.
Vous pouvez consulter la publication à ce sujet et visiter la page de Xavier qui travaille sur ce sujet.
La lecture de l’article ci-dessus vous en dira plus également. Si vous préférez écouter Damien parler de ses recherches, cliquez sur le lecteur ci-dessous.
Merci à Damien qui m’a envoyé des boîtiers de Raspberry imprimés avec Ofast3D !
On attend avec impatience les retombées de ces recherches sur les trancheurs que nous utilisons tous les jours !
DORNELL : Une poignée haptique multimodale et façonnable pour l’aide à la mobilité des personnes handicapées
La deuxième projet présenté était DORNEL, coordonné par Marie Babel. DORNELL propose une poignée haptique innovante, multisensorielle, multimodale et intelligente qui peut être facilement installée sur les aides à la mobilité. Spécifiquement fabriquée pour répondre aux besoins d’une personne, elle offre un large éventail de sensations tactiles dans un format portable et prêt à l’emploi, et combine, en un seul dispositif, rendus haptiques et technologies d’assistance.
Le dispositif peut équiper canne, fauteuil ou déambulateur, avec des dispositifs adaptés. Il est arrivé également que des fichiers soient mis à à disposition en open source en collaboration avec l’association My Human Kit, à Rennes.
Sur le stand j’ai pu voir une vidéo d’une personne avec des difficultés motrices et une vision déficients, qui ne déplaçait pas ou très peu. Après avoir commencé à utiliser un déambulateur équipé des détecteurs et avec un retour haptique (vibrations sur les poignées de l’appareil) il a rapidement commencé à se déplacer, avec des obstacles, des murs… par son équipement.
J’ai également pu tester le déambulateur sur le stand, et assister à une partie de la conférence de Marie Babel. Je n’ai pas pu écouter la totalité de la conférence car j’animais la conférence suivante et il fallait que je me prépare, ainsi que le matériel 😉
Conclusion
Les salons ne sont pas que des rencontres avec le public, ils permettent aussi à des amateur et passionnés de rencontrer des professionnels, des chercheurs et d’échanger avec eux de façon beaucoup plus informelle que lors de rencontres « officielles ». Merci à l’équipe Inria pour sa présence et la gentillesse de son accueil. J’espère vous retrouver l’an prochain pour parler de l’avancement de vos travaux.
Sources
https://project.inria.fr/ofast
https://www.inria.fr/fr/optimi
https://www.inria.fr/fr/dornel
https://www.inria.fr/fr/handicap-robotique-medicale-perception
https://xavierchermain.github.io/fdm_aa/
https://hal.science/hal-04129173
Ping : Inria sur le salon Tech’Inn Vitré