Elles sont loin les premières imprimantes 3D asiatiques qui nous semblaient rustiques et mal finies. GeekBuying m’a confié cette Anycubic Vyper pour la tester et j’ai pu mesurer l’évolution de ce type de matériel. Avec son montage ultra simplifié, son auto nivellement du plateau et ses deux moteurs d’axes Z, cette imprimante est destinée aux débutants. Elle leur permettra de découvrir la technique d’impression 3D, mais ses performances plairont aussi aux makers plus avancés. Code promo réduction de 80€ pour les lecteurs du blog.
Au sommaire :
Imprimante 3D à nivellement automatique Anycubic Vyper
Déballage
Comme d’habitude, vous retrouverez plus d’informations dans la vidéo.
L’imprimante 3D Anycubic Vyper arrive dans un carton très costaud et l’emballage intérieur est (à mon avis) à toute épreuve. L’ensemble est protégé par un plastique qui entoure complètement le contenu. Après avoir enlevé une première plaque de mousse on trouve les premiers éléments de l’imprimante : le porte bobine (en 2 morceaux) l’écran et la notice.
L’écran est protégé par un film transparent et il est dans un boîtier qui a le look « Viper ».
Une fois la première couche de mousse enlevée, on accède à la potence et au châssis. Ce sont les deux seules parties mécaniques à assembler. Le chariot des X et l’axe des Z avec ses deux moteurs sont déjà prêts, il ne reste qu’à les connecter.
Ici sur la potence, la tête d’impression et ses ouvertures de ventilation. Le tube Bowden n’est branché que sur la tête d’impression, il faudra juste le relier à l’extrudeur. La tête est bloquée par un collier nylon qu’il faudra couper. Il y a également deux colliers nylon à couper sur les montants de la potence.
A la base de la potence, les deux moteurs pas à pas de l’axe Z. Avec les deux vis ils assurent un déplacement correct du chariot de tête puisque les deux côtés du chariot sont déplacés simultanément.
Au final on peut sortir le châssis sur lequel le plateau chauffant est déjà en place, bloqué par des blocs de mousse et des collier nylon.
Sous le châssis on trouve les ventilateurs de l’alimentation et de la carte mère. Le constructeur annonce l’utilisation de drivers silencieux pour les moteurs pas à pas. C’est vrai et efficace. Mais pourquoi alors avoir utilisé des ventilateurs aussi bruyants sur l’alim et la carte mère ??
Autre astuce intéressante, la présence d’un tiroir à outils qui s’ouvre en tirant sur la petite poignée. Au déballage j’ai cherché comme d’habitude le sachet contenant les clés 6 pans et les clés plates. Rien… en fait tout est bien rangé dans le tiroir, avec en plus une pince coupante pour le filament, une aiguille de nettoyage pour la buse et une buse de rechange.
Assemblage
Avant tout vérifiez que le sélecteur de tension de l’alimentation est bien positionné sur 230 volts.
Normalement c’est le cas, mais on n’est jamais trop prudent et ça vous évitera de griller l’alimentation (et plus) si la tension est sur 110 volts.
Présentez la potence au dessus du châssis. Les deux moteurs de l’axe Z sont vers l’arrière, vers le moteur de l’axe Y.
Positionnez la potence pour que le montant vertical soit bien positionné dans l’encoche du châssis.
Il y a 4 vis à mettre sous la machine pour fixer la potence. Serrez les à la main dans un premier temps.
Terminez le serrage à la clé. La potence doit être fermement serrée sur le châssis. Vous voyez encore sur cette photo l’orientation des moteurs. Le seul réglage que j’ai eu à faire, c’est de retoucher légèrement un des excentriques du plateau pour supprimer un (très léger) mouvement du plateau en vertical.
L’écran vient se monter sur l’angle avant droit du châssis. Une vis longue en vertical et 2 vis courtes sur le devant. Avec les 4 vis de la potence, ce sont les seules vis que vous aurez à mettre en place !
Insérez le support de bobine dans le bras et faites un quart de tour pour le verrouiller.
Le bras vient simplement se clipser sur le châssis, devant le montant gauche.
C’est le moment de connecter les différents fils qui sont utilisés pour commander les moteurs pas à pas, les détecteurs (fin de course X, Y et Z, détecteur de filament).
Vous pouvez mettre le filament en place : coupez le en biseau pour faciliter l’introduction, glissez le dans le détecteur de présence filament (flèche jaune) puis dans le tube nylon qui va l’amener jusqu’à l’extrudeur.
Pincez l’extrudeur et poussez le filament entre les roues dentées que vous venez de débloquer. Vous allez voir le filament avancer dans le tube translucide jusqu’à la tête d’impression. Si la tête est froide, n’insistez pas, le filament va se bloquer.
Si vous avez fait chauffer la tête, vous pouvez pousser le filament, il va fondre et vous verrez un tortillon de PLA sortir sous la buse. Tout est prêt pour imprimer !
Ici j’ai lancé l’impression de la chouette (ou du hibou ?) un modèle fourni sur la carte SD (il faut que le fichier gcode soit à l racine de la carte. On n’a pas d’infos sur la façon dont le gcode a été généré mais ça permet d’avoir un premier aperçu avant tout réglage.
Caractéristiques
Informations basées sur la communication visuelle du constructeur
La machine est équipée avec une carte 32 bits à microprocesseur Cortex-M3, qui permet des calcules rapides et un système plus souple. L’intégration de drivers silencieux assure une impression silencieuse et précise.
L’imprimante Anycubic Vyper ne nécessite pas de nivellement manuel du plateau. Le système intelligent de nivellement assure l’alignement automatique du plateau chauffant.
Le nivellement en 16 points fait appel à une jauge de contrainte qui mesure la pression exercée sur la buse. Avant de lancer l’auto-nivellement il faut appuyer sur la buse avec un outil (j’ai utilisé une clé plate) pour calibrer la jauge de contrainte. Après la prise de mesures, la machine calcule les corrections locales à apporter à l’impression pour maintenir la buse à bonne distance du plateau. On peu modifier légèrement le réglage depuis le menu. Contrairement aux machines équipées de BL-Touch, ici le nivellement est fait une seule fois, les impressions démarrent ensuite directement. Bien entendu on pourra refaire le nivellement si besoin.
L’axe Z, équipé de 2 moteurs et 2 vis d’entrainement, déplace le support de la tête d’impression avec précision, sans décalage d’un côté par rapport à l’autre.
La machine dispose d’un double détecteur de position Z optique (un détecteur de chaque côté) qui permet de compenser automatiquement une inclinaison du plateau.Les vis de l’axe Z sont équipés d’un système de rattrapage de jeu qui améliore la précision des déplacements verticaux.
La tête d’impression est munie d’un ventilateur pour refroidir la partie froide et de 2 ventilateurs de refroidissement de la pièce. Ce double flux d’air de refroidissement garantit une qualité égale d’impression, malgré une vitesse plus élevée, jusque 100mm/s. Après à cette vitesse élevée je trouve que la qualité est moindre quand même…
Le chemin du filament a été particulièrement optimisé pour obtenir une force d’extrusion constante. L’entraînement par deux roues crantées réduit les blocages du filament tout en étant compatible avec le PLA et les filaments souples. La vis située en bas à droite de l’image est utilisée pour régler la force d’appui sur le filament.
La machine est compacte mais autorise des impressions jusque 245x245x260mm.
Le support de bobine se clipse sur le châssis et se démonte facilement ce qui permet de réduire l’encombrement pour le rangement (un cube d’environ 500mm de côté)
La machine est équipée d’un écran tactile couleur de 4,4 pouces (~11cm) de diagonale très visible. Les menus sont disponibles en anglais et en chinois.
Les plus de l’imprimante 3D Anycubic Vyper
Le plateau d’impression est constitué d’un assemblage sous forme de mille-feuille. De bas en haut on trouve :
- Le plateau rigide chauffant en aluminium (jusque 110°C)
- Une feuille magnétique adhésive 3M collée sur le plateau
- Une feuille d’acier à haute élasticité
- Un support d’impression spécial destiné à recevoir les objets
Ce mille feuille garantit une faible déformation à haute température, une bonne résistance aux rayures ainsi qu’une bonne facilité pour enlever les modèles imprimés en 3D. Cet assemblage est compatible avec de nombreux types de filaments (PLA, ABS, PETG, TPU…)
La machine est équipée d’un détecteur de fin de filament pour arrêter l’impression en cas de fin de bobine ou de rupture du filament. Le système de reprise d’impression fonctionne pour le manque de filament mais aussi pour la coupure brutale de l’alimentation, ce qui est intéressant pour ne pas perdre une impression en cours (parfois après plusieurs heures d’impression ! histoire vécue 🙁 )
Un système de réglage de la tension des courroies est prévu pour faciliter les opérations de maintenance. Ici en bout de l’axe X.
Système de réglage de tension de courroie de l’axe Y. Autre amélioration notable c’est le tiroir pour ranger le petit matériel. On en trouve à imprimer sur Thingiverse mais ici il est déjà présent et contient le petit outillage (inutile de le chercher dans le carton).
Comme de nombreux makers, j’ai souvent râlé quand il s’agit de voir ce qui s’imprime sous la tête d’impression dans une pièce mal éclairée. Certains collent des LED ou des anneaux de LED pour faciliter la surveillance de l’impression. Anycubic a devancé ce souhait et intégré une LED qu’on peut allumer (ou pas) depuis le menu. Un détail sans doute mais cet éclairage est vraiment le bienvenu…
Vidéo du fabricant
Vidéo framboise314 : Montage et essais
Conclusion
A côté des imprimantes « moins chères », Anycubic a pris l’option de ne pas faire d’économies avec ce modèle Vyper. L’auto-nivellement unique est un vrai plus. Si vous n’aimez pas le plateau granité, vous pouvez le remplacer par un miroir ou un verre de même dimension et simplement refaire le nivellement, puis utiliser l’imprimante en toute tranquillité. Si vous remettez le plateau, refaites un alignement et c’est reparti.
Les bonus comme les tendeurs de courroies, la LED sous la tête d’impression ou encore le carter qui protège les parties chaudes des petites mains curieuses sont appréciables.
La coupure de courant et la reprise fonctionnent bien, avec parfois (pas toujours) un petit décalage mais pas catastrophique et souvent récupérable (ça dépend de la pièce). Par contre la détection de fin de filament est efficace, on récupère le filament qui sort, on met le nouveau et ça repart…
Un souci avec le changement de filament, par exemple pour changer de couleur en cours d’impression. Cura permet de programmer le changement de filament. L’imprimante s’arrête pour permettre de changer le filament mais… on ne peut pas redémarrer l’impression. Le bug est connu et on espère que le fabricant va rectifier le firmware pour corriger ce défaut.
La Vyper est une imprimante faite pour les débutants qui ne souhaitent pas s’embêter avec les réglages récurrents. Elle fonctionne, sans nécessiter des interventions à répétition. Sortie à la mi-2021 elle possède une communauté active et on trouve de nombreux articles, extensions, addons sur le web. C’est le signe qu’elle a été adoptée par de nombreux makers qui apprécient ses qualités malgré un prix un peu plus élevé.
L’imprimante est vendue par GeekBuying au prix de 364€.
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Pour aller sur la page de l’imprimante, cliquer sur le lien affilié.
Le prix peut varier légèrement en fonction du cours du dollar
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