J’ai pu tester la caméra thermique Vevor SC240N. Quand on fait du test de cartes électroniques, pour rechercher des pannes électriques, vérifier l’isolation thermique… ce matériel se révèle vite indispensable. J’utilisais un thermomètre qui mesure à distance avec un pointeur Laser, lors des tests. Mais cette mesure ponctuelle ne donne pas une vision globale de la carte et il faut de nombreuses mesures pour relever les températures. Ici on a une vision globale immédiate.
Au sommaire :
Caméra thermique Vevor SC240N de -20 à +350 ℃
Caméra infrarouge vs Caméra thermique
Caméra infrarouge
Les caméras infrarouge utilisées en vidéosurveillance nécessitent un éclairage (invisible pour l’homme) avec de la lumière infrarouge. Ce sont des LEDs infrarouge qui fournissent cette lumière lorsque les conditions d’éclairage sont faibles (nuit). L’éclairage infrarouge couplé à des caméras infrarouge permet de « voir la nuit » mais en couleurs dégradées. Une caméra infrarouge est une caméra « normale » dont le filtre infrarouge est absent ou escamotable électriquement pour les modèles jour/nuit.
Caméra thermique
Les caméras thermiques mesurent les rayonnements infrarouges émis par un corps ou un objet. Elles n’ont pas besoin d’éclairage d’appoint. Elles produisent une image représentant la température en chaque point de l’image. Plus la température de l’objet est élevée, plus le rayonnement est important. Les caméras attribuent à chaque température une couleur. Généralement les températures froides sont dans des teintes de bleus, et les températures chaudes, dans des teintes de rouges, jusqu’au blanc. Ceci permet de repérer un mur mal isolé, un composant qui chauffe…
La caméra Vevor SC240N
Déballage
Voici les images du déballage de la caméra. Vous aurez plus de détails dans la vidéo, plus bas dans cet article.
La caméra arrive dans un boîte en carton fort et rigide.
Une plaque de mousse protège la partie supérieure.
La notice est en anglais.
La caméra est parfaitement protégée par une coque en mousse rigide. Aucun défaut ni rayure n’a été constaté au déballage
On trouve également dans la boîte une carte SD de 16Go suffisante pour stocker des milliers d’images.
La caméra a un peu la forme d’un pistolet. La poignée tient bien en main et les commandes sont facilement accessibles quand on la tient. La photo est prise quand le doigt appuie sur la gâchette.
La face avant de la caméra comporte un objectif infrarouge (au centre) et deux LEDs d’éclairage à gauche. La gâchette sur la poignée déclenche la prise de vue d’une image.
Les accessoires fournis, une housse et un câble de charge) complètent l’ensemble.
Présentation de la caméra Vevor SC240N
(informations constructeur)
- Identifier les problèmes : La caméra thermique VEVOR vous montre les infrarouges invisibles lors des inspections domestiques, du dépannage CVC (Chauffage, Ventilation, Climatisation), de la lutte contre les incendies et de la surveillance des systèmes électriques ou mécaniques.
La caméra facilite le repérage des fuites d’air, des solins défectueux (étanchéité) et des problèmes d’isolation. - Une Vision Optimale : Avec une résolution de 240×180 pixels et une sensibilité thermique < 0,04 °C, cette caméra infrarouge fournit une image haute définition en mesure de température plein écran (-20 à 350 ℃). Vous verrez immédiatement la température la plus basse et la plus élevée, avec un suivi thermique automatique. Le taux de rafraîchissement de 20 Hz, permet également de repérer des animaux ou personnes dans l’obscurité ou à travers un feuillage dense.
- 4 Palettes de Couleurs : Choisissez la palette de couleurs idéale pour votre travail : arc-en-ciel, fer, noir chaud et blanc chaud. La caméra thermique vous permet d’ajuster l’émissivité et de sélectionner des palettes de couleurs pour différents besoins afin de capturer des images précises et faciles à déchiffrer. Avec son écran de visualisation de 2,8 pouces, vous avez une vision correcte.
- Batterie & Stockage : La carte SD de 16 G stocke toutes les photos que vous avez prises (jusqu’à 90000). La batterie rechargeable Li-Ion intégrée permet jusqu’à 9 heures de fonctionnement continu. Vous pouvez transférer les photos sur un ordinateur via le câble USB tout en chargeant la caméra thermique, ou mettre la carte SD dans un lecteur connecté au PC..
- Robuste, Fiable, Compacte : Emportez cette caméra thermique partout. Elle est classée IP54 pour la protection contre l’eau et la poussière, conçue pour résister à une chute de 2 mètres. L’alarme audio vous informe lorsque la température est hors de la zone de mesure, un éclairage à LED vous permet de travailler en zones sombres et/ou difficiles d’accès.
Caractéristiques
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Modèle : SC240N
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Résolution Infrarouge : 240 x 180 pixels
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Taux de Rafraîchissement : 20 Hz
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Plage de Température : -20 à 350 ℃
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Sensibilité Thermique : 40 mK
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Modes de Couleur : 4 Palettes de Couleurs
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Angle de Champ : 52,5° x 39,5°
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Distance : 0,5 – 4 m
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Autonomie de la Batterie : 9 h
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Carte SD livrée : 16G
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Certificat : CE
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Essai de Chute : 2 m
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Étanchéité : IP54
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Taille : 18 x 15 x 30 cm
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Poids : 1,1 kg
Notice
La caméra est fournie avec une notice en anglais. J’ai fait une traduction des parties concernant la configuration. Vous pouvez la télécharger au format .PDF.
Mise en service
Démarrage
A la mise en route le système se charge et s’initialise (Linux Inside…)
Après quelques secondes, l’image apparait. Elle arbore les couleurs que vous aurez choisies, et les pointeurs marquent les températures extrêmes.
Un appui sur la touche centrale du « joystick » ouvre le menu. Les flèches permettent de se déplacer de gauche à droite ou de haut en bas. Cliquer sur la touche centrale pour valider. Une touche « Retour » permet de revenir en arrière.
Dans le menu on peut sélectionner la couleur la plus adaptée à la vision de l’utilisateur et/ou à la mesure à effectuer. Ici Couleur « Fer ».
Choix de la couleur « Arc en ciel », c’est celle que je préfère… en bon daltonien que je suis 😀
On peut également choisir quels curseurs vont apparaître sur l’image. Si on recherche un point chaud par exemple, on ne gardera que cette option. Il suffit d’appuyer sur le bouton central pour autoriser/dévalider l’affichage d’un des points.
Version du firmware
Le menu général donne accès à tous les réglages de la caméra. Je l’ai mis en Français pour plus de facilité …
Dans le choix « Général », on peut afficher les informations relatives à la caméra, le modèle, la version de firmware et la capacité restante sur la carte micro SD.
Réglage de la mesure de température
Pour obtenir une mesure correcte de la température, il est important de renseigner dans le menu Réglages > Mesure les valeurs des 3 paramètres suivants :
Émissivité : En transfert radiatif, l’émissivité correspond au flux radiatif du rayonnement thermique émis par un élément de surface à température donnée, rapporté à la valeur de référence qu’est le flux émis par un corps noir à cette même température. Cette dernière valeur étant la valeur maximale possible, l’émissivité est un nombre inférieur ou égal à l’unité. (source Wikipedia)
Vous trouverez sur ce lien le tableau des émissivités de nombreux matériaux. Il faut renseigner l’émissivité pour que la caméra puisse déterminer la température de façon précise.
Température ambiante : C’est un autre paramètre pris en compte pour déterminer la température de surface des matériaux.
Distance : Ce dernier paramètre intervient également dans la détermination précise de la température des matériaux.
Une fois ces trois paramètres renseignés, votre mesure sera la plu proche de la réalité. Il faudra penser à les vérifier à chaque utilisation différente de la caméra.
Réglage de l’alarme
On peut (entre autres) régler l’alarme qui va se déclencher si la température est en dehors d’une plage choisie (ici en dehors de la zone 20°C/130°C). L’alarme peut se traduire par un signal sonore et l’allumage de la LED. Bon… le choix « Vas-y » est peut-être à améliorer 😆
Le temps avant l’extinction de la caméra en cas de non utilisation est réglable de 5 à 20 minutes.
Affichage des images capturées
Le bouton « Lecture » (le triangle dans un rectangle) donne accès à la totalité des images capturées en appuyant sur la gâchette de la caméra. On peut naviguer avec les boutons du joystick et afficher l’image en appuyant sur le bouton central.
En conclusion intermédiaire, je peux dire que l’utilisation et la configuration de cette caméra sont vraiment faciles et à portée de tous. Le menu en Français même s’il aurait besoin d’être amélioré ( 😉 ) est pratique et l’utilisation assez instinctive.
Exemples d’utilisation
J’ai sélectionné plusieurs images qui montrent les utilisations possibles de la caméra, mais bien entendu vous adapterez sa mise en œuvre à vos besoins.
Comme tout informaticien consommateur de café j’ai d’abord tourné la caméra vers la cafetière. Sur l’image de gauche on voit le café couler et sur l’image de droite on voit la chaudière dans la cafetière, à travers la paroi.
Les images suivantes ont été traitées avec le logiciel Upscayl Desktop qui a augmenté les dimensions sans trop modifier l’image. Le but étant de vous proposer des images plus grandes que les images d’origine, un peu petites pour un affichage sur un blog.
Par exemple cette image en taille d’origine :
Un robinet où l’eau froide est ouverte.
Tête d’impression de la Ender 3 en action. La température mesurée proche de 190° correspond bien aux 200°C programmés pour la buse. L’image a été tournée de 90° pour une meilleure lecture.
Ender 3 en action. On voit bien le plateau chauffant à 60° => température relevée 61,5°
Plus intéressant, le plafond de mon bureau sous les combles (isolés) où on voit bien le pont thermique provoqué par les poutres du toit situées au dessus du placo-plâtre du plafond.
La trappe d’accès au grenier et à la VMC. De toute évidence il faut prévoir de renforcer l’isolation ! On a près de 5° de moins que la paroi.
Bon, là c’est anecdotique, un plat de lasagnes au four 😆
Un mur crépi au soleil. Alors qu’à l’oeil on ne voit que le crépi uniforme, on distingue ici sous le crépi l’emplacement des joints entre les moellons. Ca peut être utile pour repérer des fuites ou des ponts thermiques cachés.
Tasse de thé à la sortie du micro-ondes
Porte de garage non isolé. on voit des zones légèrement chauffées par le soleil d’automne et autour de la porte le mur froid en foncé.
Porte d’entrée avec un radiateur à gauche. Apparemment une entrée d’air froid ou un pont thermique sur le côté de la porte (zone très foncée) refroidit cette zone.
La température de ce radiateur semble homogène. La partie en haut à gauche par laquelle arrive l’eau chaude est un peu plus claire.
La porte d’entrée est isolée mais le bord de laporte reste froid
Dans le garage le passage des tuyaux de chauffage, isolés mais on voit quand même bien la partie la plus chaude.
Un PowerPack (une batterie) sur la gauche de l’image, chargée par un bloc chargeur secteur (en haut à droite). On voit clairement les parties chaudes, en particulier les prises USB. La caméra peut être utile par exemple pour détecter les points chauds sur un tableau électrique (cosses mal serrées, courant trop important…)
Sous un lavabo, de gauche à droite en haut de l’image, arrivée d’eau chaude (blanc), arrivée d’eau froide (noir), écoulement du lavabo orangé. Vous me dires, il suffit de regarder ou de poser la main pour savoir… Bon, ça fonctionne aussi si les tuyaux sont dans une cloison et on peut même voir les fuites…
Dans la cave, le plafond isolé est plus chaud que les murs. Il est possible de repérer les ponts thermiques et de prévoir l’isolation.
Vidéo
Conclusion
Jusqu’à présent j’utilisais un thermomètre sans contact. C’est pratique mais il faut effectuer plusieurs mesures pour se faire une idée de la répartition des températures. Avec cette caméra on a directement et instantanément sous les yeux la totalité des mesures.
Les mesures sont valides de 0,5 à 5 mètres. Au delà, elles ne sont plus qu’indicatives, mais même à 10 ou 15 mètre de distance on peut analyser les fuites thermiques d’un bâtiment. Les choses « cachées » deviennent accessibles, comme des chauffages au sol (sous plancher) ou des canalisations encastrées dans des cloisons ou des murs. La caméra permet de détecter les infiltrations d’eau dans les plafonds ou les fuites d’eau dans les canalisations intégrées.
Avec son allure de pistolet je trouve que c’est une arme « pacifique » efficace pour lutter contre les pertes thermiques dans les bâtiments.
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(le prix peut varier en fonction du cours du dollar)
Il y aura sans doute un second épisode à cet article puisque je teste régulièrement des cartes SBC Raspberry Pi, Arduino… que je mesurais jusqu’à présent avec le thermomètre infrarouge. J’ai reçu des lentilles prévues pour des laser infrarouges (les lentilles normales bloquent les infra rouges) et je prévoie de fabriquer des bonnettes pour pouvoir prendre des mesures près des cartes étudiées. actuellement, je suis sous la distance mini de la caméra et les images sont floues…
Sources
Lien Affilié : https://s.vevor.com/bfQCDi (Si vous passez par ce lien le blog recevra un -faible- pourcentage du prix de la caméra)
Vevor France: https://s.
Vevor Europe: https://s.vevor.com/
Vevor UK: https://s.vevor.com/bfQCQw
Bonsoir François
Encore un très bonne article ça donne envie de changer du laser.
Merci
Bonne soirée
Ping : Caméra thermique Infrarouge Vevor SC240N – 240 x 180 pixels
Bonsoir François,
C’est vrai qu’une caméra thermique c’est idéal pour dépanner et identidée rapidement la zone incriminée.
En tant qu’hobby, je me suis mis à dépanner du matériel électronique.
Sur une barre de son SoundTouch 300 qui ne s’allume plus, un régulateur de tension à 60°. Tu le changes et cela refonctionne.
Sur un ampli Yamaha HTR-5740 qui ne s’allume plus non plus, aucune chaleur dégagée sur la carte d’alim. Donc c’est quelle chose juste après la prise, hors fusible et bouton marche). C’était le condensateur X2 qui était fatigué
Merci François pour cet essai !
Cette caméra à une très bonne résolution thermique et un rapport qualité/prix intéressant.
C’est malgré tout un petit investissement pour un particulier qui n’en a une utilité que très ponctuelle.
Ce qui me ferait basculer vers un achat serait la possibilité d’avoir l’image en temps réel sur un PC, ou un Raspberry avec la possibilité de développer tout un tas d’applications.
Merci encore pour cette article
Eric